L'Amérique et nous !
L’Amérique et nous
Bon, je reconnais que je me suis trompé et avec moi tous les sondeurs professionnels de la planète. Et croyez-moi ça fait du bien de ne pas être seul dans ces cas-là.
Donc Oncle Donald est venu, il a vu, il a vaincu et va se trouver le 20 janvier prochain aux commandes des bombes nucléaires américaines. N’ayant pas les moyens financiers pour me faire construire dans la résidence un abri antiatomique - et doutant fort que la copropriété en vote le projet – je me contenterai de regarder le ciel en espérant de ne pas y voir la trace fugitive du parcours de la dite bombe.
On nous promettait jadis le péril soviétique, il nous faut à présent se méfier de l’Ouest, vu que les propos de notre président ressemblaient plutôt à des mises en garde au lieu des félicitations de circonstances, même diplomatiques, pourtant attendues et bienvenues en pareil cas.
Il est vrai qu’avec un président sur le départ en Mai prochain et qui n’aura donc à cohabiter avec Trump qu’une centaine de jours, et un actuel ministre des affaires étrangères plus endormi qu’une marmotte et qui semble toujours étranger aux affaires, il ne fallait pas s’attendre à autre chose que des propos lénifiants et, de mon point de vue, indigne d’un chef d’état et d’une diplomatie du rapprochement.
L’étrangeté de cette élection américaine, pour nous Français, c’est qu’elle permet à la gagnante en voix exprimées, de perdre lamentablement. On nous dit qu’elle a plus de 200000 voix d’avance et malgré ça, elle perd. Remarquez, chez nous c’est pas mieux : on a six millions d’électeurs qui votent FN et qui ne sont pas représentés ( ou si peu) à l’assemblée. Après quoi on voudrait donner des leçons au reste du monde ! Le problème c’est que Le 45me président made in USA est très proche dans ses idées de ces 6 millions d’électeurs français. Marine ne s’y est pas trompée, puisqu’elle fut la première à réagir et à féliciter le gagnant : une manière comme une autre de lui dire, my friend, si toi pouvoir m’aider à gagner la France, moi très reconnaissante et très soumise à tes volontés. On a les alliés qu’on mérite !
Ceci dit, il n’est pas sûr que Monsieur le Président Trump fasse exactement en cours de mandat, tout ce qu’il a dit pendant la campagne. Cet homme que chacun prenait pour un comique, sans envergure politique, est peut-être plus stratège que ce qu’il a bien voulu montrer pendant sa campagne. Il s’est adressé en priorité à cette population américaine de l’Amérique profonde pour qui le reste du monde n’existe pas. Et ce n’est pas une formule de rhétorique, c’est une réalité ! demandez à un habitant du Nebraska (très heureux par ailleurs que son Etat vienne de rétablir la peine de mort),où est la France ou l’Autriche, il sera bien incapable de vous répondre. Il ignore peut-être même jusqu’au nom de la Chine. Idem pour quelques autres Etats. Pour ces gens-là, seule l’Amérique existe et c’est bien un vote nationaliste qui a porté Trump au pouvoir. Il me semble que l’Histoire, en Europe, nous a déjà fourni un joyeux drille de cet acabit. La seule différence visible est que l’un est blond et n’a pas de moustache, et l’autre était brun avec une petite moustache sous-nasale.
Heureusement nous avons François Hollande et non Albert Lebrun à la présidence de notre république Et un Manuel Valls comme Premier Ministre au lieu d’un Edouard Daladier. Pas sûr que ça suffise pour que l’Ogre Américain dévore le petit Poucet que nous sommes.
Si nos prochaines élections présidentielles portent un MOU, un de plus, à l’Elysée, Je ne donne pas cher de notre peau, de notre survie et de l’avenir de nos enfants.
Mais comme il en est des français comme des populations de cette Amérique Profonde, ne comptons pas trop sur le raisonnement et la réflexion pour diriger le vote.
Ce n’est qu’après qu’on s’en mordra les doigts. L’Histoire étant un éternel recommencement
Et une fois n’étant pas coutume :
voici de mes nouvelles.
Elles sont bonnes, l’opération s’est bien passée. Je suis sur pieds et j’y vois loin et bien .
Merci à ceux et celles qui se sont inquiétés.
Je vous embrasse